mercredi 28 octobre 2009

Les choses de la vie

La mort est notre seule certitude.
La mort est et restera probablement à jamais notre ultime mystère.

Comment expliquer cela à un petit bonhomme, qui a si difficile de conceptualiser l’ordre des choses de la vie ?
Comment trouver les mots légers, sans trahir la réelle tristesse qu’engendre la séparation ? Comment dire la vérité, sans susciter l’angoisse de mourir, ou voir mourir les êtres qui lui sont chers, nous en l’occurence ?

lundi 19 octobre 2009

Lou chez les Faons

Sur le parvis d’une église, un petit bonhomme scande à tue tête des cris de rassemblement, parmi trente-neuf autres enfants formant un cercle. Il a un foulard bleu autour du cou, comme les autres. 
Au cri de “Victoire”, il ne tend pas comme les autres son bras, ni les deux doigts de sa main en forme de “V”. De toute façon pour lui, la lettre “V”, c’est quatre points, disposés en 1, 2, 3 et 6.
Ce petit bonhomme, c’est Lou.

lundi 12 octobre 2009

Les câlins

Les câlins ont toujours été très présents dans la tribu de Bèrlebus.
A de rares exceptions près et quel que soit l’âge, nul ne s’endort sous notre toit sans le câlin du soir.
Mais il est clair que la venue de Lou nous a complètement décomplexée à ce propos.

jeudi 8 octobre 2009

Dix minutes chrono (1)

Mercredi 7 octobre, 16h30.
De retour à la maison.
Le living est calme. Lumières allumées. Du bruit dans la cuisine. Claire prépare le goûter du bonhomme. Je me retourne et aperçois Lou, vautré tête la première dans le fauteuil.
- Salut, mon bonhomme !
Pas de réaction. Il reste immobile.
- Hé, salut, gamin !
Il se redesse.
- Bonjour, papa.
- Tu es rentré tôt, aujourd’hui.
Platonique :
- Ouais...
- Tout va bien ? Tu t’endormais ?
Eternel petit pincement à l’idée d’un retour en arrière.
- Non.
Tout de go, sur un ton charmeur :
- Tu viens me faire des petites doudouces dans le fauteuil ?
Prenant le même ton que lui :
- J’arrive, mon petit gars. Je vais d’abord saluer ta maman.

mercredi 7 octobre 2009

Le fil(m) de la vie

Réaliser un film ou faire un enfant…
De la création à la procréation.
Obstacles, handicaps et espérances.
Je voudrais réaliser un film imaginé dans ma tête. Il serait l’œuvre de ma vie, mon « enfant ». Je rêve que le moindre détail atteigne la perfection des images que je m’en suis faites. Je voudrais le meilleur et j’espère qu’il sera apprécié par le monde entier.
L’histoire me semble bien bâtie et le projet solide, plein de promesses, mais je dois m’en remettre à la collaboration avec un scénariste qui l’écrira et longue sera la gestation pour qu’enfin il naisse.

mardi 6 octobre 2009

lundi 5 octobre 2009

Règles d’or

Fraternité.
Egalité.
Liberté.

Dans cet ordre (et non celui de la République), car il est impossible de le mettre en œuvre autrement.

On ne peut revendiquer la liberté sans respecter équitablement les autres.
On ne peut imposer une égalité si on ne prend pas la mesure de qui est l’autre, de ses envies et besoins, qui ne sont pas nécessairement liés aux besoins matériels. La publicité nous a tellement abruti avec son matérialisme consumériste, qu’on en oublie que le bonheur est le seul maître étalon d’une vraie égalité devant la vie.

vendredi 2 octobre 2009

Les contraintes

- Je dois te laisser, Lou . Je dois aller travailler dans mon bureau.
A mi-parcours, dans l’escalier, je l’entends me crier :
- Courage pour tes contraintes, mon papa !
L’arroseur arosé.

La condition humaine

La rencontre entre notre conscience et notre instinct génère probablement la pire alchimie de la condition humaine, contre laquelle l’humanité ne parvient pas à venir à bout.
Pendant que notre intelligence nous permet de comprendre et de tenter de donner un sens aux choses, jusqu’à l’effroi de notre condition de mortel, jusqu’à nous pousser à ignorer, nier et rejeter les faiblesses ou les blessures des autres, notre instinct de survie continue d’agir, en réaction aux blessures ancestrales inscrites dans la mémoire de l’humanité, et nous pousse inconsciemment à craindre « l’autre » et « l’inconnu », à la mesure de sa différence.

Qui suis-je ?

Je ne cherche pas à cacher ici mon identité.
Il se fait simplement qu'aujourd'hui, je sais celui que je suis devenu : Bèrlebus.
Je n'ai d'autre diplôme à revendiquer que ceux de PhiLousophe et de papa. Une certaine expérience de vie, riche et singulière aussi.
Parce qu’après six années de récit de sa vie ou de la nôtre, j'ai envie de transmettre autrement tout ce que le petit musicien de la lune ou ses soeurs ont réveillé en moi.

En ces pages, j'observerai mon petit phénomène et ses progrès.
J'observerai le monde et vous partagerai le mien.
Et j'espère vous en faire goûter toutes les saveurs.

Bienvenue dans le journal de Bèrlebus.














" Je n'ai plus honte de dire ce que je n'ai pas honte de penser. "
(Ce n'est pas de moi. Je l'ai entendu prononcé par Gérard Lanvin)