lundi 27 juin 2016

Fier de mon p’tit gars

Je suis fier de mon p’tit gars, de mon grand Lou.

Six mois !
Pour la toute première fois, Lou a travaillé six mois afin de maîtriser le jeu du maître Petrucciani. Deux ou trois cent fois, il a répété inlassablement les gammes rapides, les contretemps, les ruptures de rythme de « Besame Mucho » afin d’être prêt pour l’audition de fin d’année de son école de musique. Jamais auparavant, il n’avait relevé un tel défi avec autant d’application, ayant habituellement une aisance déconcertante pour décoder une mélodie et la reproduire. Mais n’imite pas Petrucciani qui veut.
Tout ne fut pas encore parfait lors de cette prestation, mais qui peut se targuer d’un 20/20 ou de la plus grande distinction ? Alors oui, je suis fier de mon bonhomme, car au-delà de cette prestation, c’est toute une année d’effort et de progrès qu’il a accompli contre ses tocs, son esprit vagabond et tant d’autres choses encore.
Comme chaque année fin juin, nombreux seront les parents qui essaimeront les réseaux sociaux de leur joie suite à la réussite des études de leurs enfants.
Comme chaque année, il n’y aura ni diplôme de CEB, de CE1D, CESDD, CE6P, CQ ou CESS pour Lou et tant d’autres jeunes porteurs de handicap.
C’est pourquoi je voudrais ici adresser toutes mes félicitations, tous les diplômes et autres prix aux enfants en situation de handicap et à leur parents qui ne recevront rien d’autre qu'un bulletin normatif –quand ils en recevront un-, alors que le simple fait de se battre contre ses propres obstacles, physiques ou mentaux, d’arracher un but à l’adversité même si le match est couru d’avance, méritent toutes les récompenses, toutes les « ola » de la terre entière. Alors si vous voyez une « ola » lors de l’Euro de foot et que vous vous en demandez la raison, dites vous que c’est un hommage, rien que pour vous, rien que pour eux.


La prestation de Lou :

Les répétitions de Lou :