lundi 12 avril 2021

Les propos agressifs (PhiLOUsophie) (suite et fin)

« Je n’aime pas tes paroles, je n’aime pas ta chanson !» a dit un jour un professeur de l’enseignement spécialisé à Lou 14 ans, le lendemain d’une prestation télévisée où il avait chanté « Lou, je m’appelle Lou ».

Les critiques ou des propos déplacés vis-à-vis de Lou ne datent donc pas de ses prestations à The Voice ;-)

Cela nous a permis de nous « blinder », mais surtout de réfléchir à bien des choses (objet de cette publication).

 

Précepte N°1 : nous pouvons ne pas aimer quelque chose, quelqu’un, une oeuvre etc.  et c’est encore heureux : vive la diversité qui permet le foisonnement des idées. Nous ne vivons pas dans le monde d’Orwell.

 

Précepte N°2 : nous ne réagissons qu’à quelque chose qui nous a touché (d’une manière ou d’une autre). On ne réagit pas dans l’indifférence.

 

Précepte N°3 : si donc on réagit, c’est que cela touche à nos propres émotions. Si cette émotion est positive, nous aimerons ce ressenti. Si elle est négative, elle nous renverra vers de mauvais souvenirs, des souffrances passées… On se sentira agressé par le réveil de ces émotions. Et du coup…

 

Ainsi donc, réagissons-nous au quotidien. La nature humaine. Pas besoin d’être Freud ou un éminent psychologue pour comprendre ces évidences.

La vie est remplie de petites ou grosses blessures, de souffrances, d’épreuves difficiles à surmonter, et rarissimes sont les personnes qui ont vécu une vie de rêve de tous les instants. La vie est belle et, excusez du mot, salope à la fois. Tout autant qu’elle est généreuse, riche, foisonnante, incroyable (…), elle est injustice et inéquités (l’égalité est un leurre qui renvoie tout droit à un monde uniformisé et totalitaire).

Nous sommes tous des handicapés de la vie, éjectés à la naissance dans un innommable scénario à écrire, tel une roulette russe où les hasards de la vie viendront sans cesse bousculer la frêle structure que nous tentons d’écrire.

Pire, avec pour unique certitude, la fin de l’histoire. Notre condition humaine fascinante et insupportable à la fois.

 

Si le handicap mental ou le handicap physique sont une évidence dans les pages arrachées à notre scénario, on en oublie les handicaps sociaux et affectifs.

Et si le monde tourne comme il tourne, c’est parce qu’il est composé de milliards d’êtres blessés dans leur chair ou dans leur âme. Les handicapés sociaux et affectifs sont les blessés de l’âme. Qui, étant heureux, agresserait autrui ? Les prisons ne sont faites que de ces gens là. Le comportement boulimique, mégalomane et égoïste de Jeff Bezos (et autres pédigrees du même genre) ne sont que l’expression d’un individualisme revanchard, fruit de souffrances passées. Daesh, le conflit Israélo-palestinien et bien d’autres conflits entre peuples, ne sont qu’une succession de vengeances et revanches. Des générations marquées et incapables de pardonner les actes des générations passées, tant les blessures sont profondes. Le monde est une triste cour de récréation où « c’est l’autre qui a commencé ».

Du micro au macro. Du petit quotidien aux enjeux sociétaux et planétaires. De la poubelle agaçante que le voisin laisse traîner dans la rue à l’aigre défaite de notre club de foot favori, de la jalousie du succès de l’un au plaisir de la défaite de l’autre.

 

Ainsi, un professeur a craché sa frustration et ses blessures à un enfant qui ne faisait que s’exprimer dans une de ses rares excellences. C’est d’ailleurs exactement en ces termes que je lui ai répondu, entre quatre yeux, en lui demandant aussi où était son problème.

 

Je ne m’exprime pas ici pour faire une quelconque morale, mais juste inviter les uns et les autres à réfléchir à ces évidences, car personnellement, je ne comprends pas qu’au 21ème siècle, bien que l’humanisme ai fait des progrès colossaux en 50 ans (hélas au même titre que l’individualisme), notre humanité et sa gouvernance ne se résume pas à l’objectif fondamental et solidaire qu’est de réduire les handicaps de la vie de chacun : qu’ils soient physiques, mentaux, sociaux ou affectifs.

A ceux que la perspective d’un monde de « bisnounours » effraie, je rappellerai que l’âpreté et les accidents de la vie subsisteront et qu’il est donc impossible d’éradiquer la souffrance.

La concorde et le pardon sont les seules armes pour avancer.

La solidarité aussi.

Et le chantier planétaire est colossal, exaltant.

Aux mots « Liberté, Egalité et Fraternité », j’écrirais plutôt et dans l’ordre précis : « Fraternité, Equité et Liberté ». Fraternité dans la compréhension des difficultés de chacun, Equité qui permet à chacun d’être libre de se réaliser dans les limites de la collectivité. A ces conditions, nous pourrons être Libre.

 

Voilà les réflexions que m’ont amenées les critiques et les agressions (en général) sur les réseaux sociaux et ailleurs, mais surtout notre expérience avec Lou qui nous a obligé à faire table rase de tous les acquis, de toutes les logiques prédéfinies pour nous immerger dans la complexité d’expliquer le monde à un… extraterrestre.

La nécessité de revenir à des préceptes simples que la complexité du monde nous fait oublier et qu’il conviendrait de mettre au centre de toutes les préoccupations politiques.

 

PS :

- « ils ne savaient pas que cela était impossible, alors ils l’ont fait » (Marc Twain).

- Seule l’utopie a fait avancer le monde.

 

Luc Boland

« Le papa de Lou »

 

sur le même sujet :

- « le film de la vie » : https://www.facebook.com/luc.boland/posts/10158187905797371

 

Photo : Hools

 

 

 

 

 

 

 

jeudi 8 avril 2021

Lou ne pouvait pas gagner The Voice.

 



(par le papa de Lou)

Un jeune artiste de 22 ans, aveugle, sans odorat, porteur d’une forme légère d’autisme, ayant des tocs contre lesquels il se bat, avec une faible autonomie en lien avec tout cela, et vivant (pour la première fois) la pression et le stress d’un concours, devait-il gagner The Voice ?

La réponse est non.

 

Au-delà de son incroyable talent, de son don inné pour la musique, de la sympathie qu’il dégage et de son courage au quotidien, ses handicaps ne justifiaient en aucune manière le fait qu’il puisse prendre la place de Voix telles que Sonita, TK Russel ou d’autres candidats. Lou le disait lui-même, tant il admirait les prestations des autres talents. Nous étions dans un concours de performances vocales, pas dans une quelconque reconnaissance d’un prix ou de toute autre distinction honorifique pour le chemin parcouru.

 

Vous êtes des centaines de milliers à avoir découvert ou redécouvert notre singulier artiste, des milliers à avoir été touchés par sa sensibilité artistique, par l’émotion dans sa diction, par son grain de voix aussi. Tout simplement par son réel talent. Vous l’avez soutenu en votant en masse, le faisant franchir toutes les étapes jusqu’à la demi-finale dans l’espoir de le voir gagner.

Nous vous en sommes infiniment reconnaissant et en sommes profondément émus.

Vous avez laissé parler votre cœur pour un artiste imparfait mais vrai, pour un chanteur qui faisait monter les émotions parfois jusqu’aux larmes (à vous lire).

Certains d’entre vous, y ont vu l’occasion de faire gagner la différence, la combativité, le courage, la sincérité ou le naturel, les préférant au formatage médiatique. D’autres y ont vu en miroir leurs propres combats personnels contre l’adversité de la vie ; l’envie de faire « la nique », de montrer qu’on peut vaincre l’adversité, d’élever Lou en porte-drapeau des petites victoires quotidiennes tenues à l’ombre des médias.

D’autres encore, y ont vu une reconnaissance de notre chemin parcouru avec Lou.

Si tout cela est infiniment touchant et légitime, cela ne justifiait pas que dans ce cadre, des artistes remarquables se voient éliminés sur d’autres considérations que celles de la performance vocale.

 

Nous sommes heureux et fiers de l’aventure.
Nous sommes infiniment fier de Lou, de la belle personne humaine, de ses talents artistiques hors normes et du chemin parcouru par un p’tit gars dont une majorité de professionnels ne voyait qu’un centre d’hébergement pour handicapé comme avenir.

Nous venons de loin, de très loin avec Lou et ce parcours n’est pas fini.

 

Lou n’est pas LA voix, The Voice. Nous y sommes allés à sa demande et compte tenu de l’annulation de tous ses concerts suite au confinement. Son envie, son besoin de se produire sur scène le démangeait.

Compte tenu de la pression liée à un tel concours, il a (hélas) découvert le stress et la fatigue du rythme effréné d’une telle compétition qui se sont ressentis dans les prestations live, alors qu’il maîtrisait son sujet lors des répétitions. Mais peu importe et vive « l’éloge de la fausse note » qui rend les choses vivantes.

Et puis, on peut ne pas aimer la musique, le style ou les prestations de Lou (heureux qu'encore tous les goûts soient dans la nature).

Mais face à l’immense soutien d’un nombre fou de personnes qui apprécie l’artiste, nous somme heureux aussi de voir combien bat encore le cœur de l’humain dans ce monde du paraître et de la… compétition. Tout cela est au final réconfortant !

 

En commençant The Voice, nous n’imaginions pas arriver jusqu’à la demi-finale. Nous pensions surtout que la fin du jeu correspondrait avec le déconfinement que nous espérions tous au printemps et le retour des concerts. Ce putain de virus en a décidé autrement tout comme hélas, il a empêché les candidats à l’émission de vivre pleinement le contact et la rencontre avec les mesures sanitaires en place. C’est peut-être l’unique déception.

 

L’avenir est donc une grande inconnue.

Non seulement quasi aucun concert n’est programmé, mais l’encombrement à la réouverture des salles risque bien de ne lui laisser aucune place.

 

Si l’artiste et la personne vous ont séduit, vous pouvez chacun contribuer à le/nous soutenir, à le faire connaître.

Vous pouvez découvrir son univers en acquérant son premier album « Je vous kiffe » (https://loub.be/boutique/ , mais aussi dans les Fnac et Médiamarkt belges, les plateformes en ligne, ou mettre ses titres dans vos playlists de Spotify etc.).

Vous pouvez contacter les radios pour demander qu’enfin son titre grand public « Qu’est-ce que l’amour » soit diffusé (https://www.youtube.com/watch?v=NYLFbvUgFJ0 ).

Vous pouvez aussi découvrir le chemin parcouru avec le documentaire « Lettre à Lou » ((https://loub.be/boutique/).

- Vous pouvez suivre les aventures de Lou en vous abonnant à sa page : Lou B.

Enfin, allez vous promener sur sa page You Tube de Lou pour découvrir toutes les facultés musicales singulières de Lou (https://www.youtube.com/channel/UCYBQPSCV4EUXTypisVhIWtw ) ou revoir la playlist de ses prestations de The Voice sous ce nouveau regard (https://youtube.com/playlist?list=PLikDLmNUWBxmqrG0vePAeTIpb2u-RrBsA).

 

Reste enfin à espérer que l’industrie musicale verra le réel potentiel de notre artiste hors normes et que l’un ou l’autre artiste de renom nous tendra la main, car moi, son papa, ai atteint mes limites en ces domaines.

 

En conclusion, notre histoire avec Lou appartient à la Vie.

On ne peut taire cette folle aventure... Car Lou est universel et le monde d’aujourd’hui (plus encore qu’hier) a besoin de « Lou(s) ».

Et pour employer le néologisme de Lou, vos soutiens nous ont « stchieffé » à donf ! ;-)

Nous vous envoyons toute notre énergie en ces temps difficiles.

Merci, merci, merci !

(Et nous remercierons très bientôt certaines personnes sans qui tout cela aurait été impossible).

 

Luc Boland

(communément appelé « Le papa de Lou »)

Claire Bailly

(l’indispensable maman, la grande intendante)

 

PS : les bénéfices du CD de Lou et du DVD sont intégralement versés à la Fondation Lou qui gère son avenir.

 

mardi 6 avril 2021

Lou B. @ The Voice Belgique

Quoi qu’il advienne après les duels de The Voice, nous sommes déjà infiniment fier de :
notre « gamin »,
notre fils,
notre p’tit gars,
notre Chouchounet,
notre Loulou,
notre Loulounet,
notre Roudoudoudounet d’amour,
notre Lou,

mon pote,
mon poto,
mon crétin, mon connard, mon enfoiré, ma petite… (et pire encore lorsque nous gouaillons en nous donnant des airs de loubards pour se marrer un coup et tordre le cou à l’interdiction des gros mots),
mon Pulchien, mon Putravache, mon Porquignol, mon Porquel Qua Mertch, mon Crachitiste (autant de gros mots imaginés par Lou durant l’enfance où il inventa le monde imaginaire du peuple des Kirkaïes et la langue du même nom),

notre musicien,
l’Artiste,
Lou B
notre extraterrestre,
notre ovni,
notre oreille de Moscou,
notre imitateur,
notre humoriste,

notre subtil,
notre tendre,
notre câlin,
notre infiniment gentil,
notre hyper sensible, notre battant, notre peureux, notre courageux,
à la confiance absolue, aveugle,
Lou, ou tout simplement la très belle personne que tu es.

Tu y vas la fleur au fusil, pour le plaisir, pour apprendre, pour partager ton amour infini pour la musique.
La gagne n’est pas de ton monde.
Et tu prends ton pied.

Quoi qu’il advienne donc, l’aventure continuera.
Ce que tu as gagné là, est déjà immense.

Claire, Luc, tes soeurs et la tribu autour de toi.

RDV. Mardi 9/3 à 20h20 sur RTBF La Une ou Auvio – Lou B. aux lives de The Voice Belgique

Photo :
hools

#thevoicebelgique #thevoicebe #loub #louboland
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