lundi 12 avril 2021

Les propos agressifs (PhiLOUsophie) (suite et fin)

« Je n’aime pas tes paroles, je n’aime pas ta chanson !» a dit un jour un professeur de l’enseignement spécialisé à Lou 14 ans, le lendemain d’une prestation télévisée où il avait chanté « Lou, je m’appelle Lou ».

Les critiques ou des propos déplacés vis-à-vis de Lou ne datent donc pas de ses prestations à The Voice ;-)

Cela nous a permis de nous « blinder », mais surtout de réfléchir à bien des choses (objet de cette publication).

 

Précepte N°1 : nous pouvons ne pas aimer quelque chose, quelqu’un, une oeuvre etc.  et c’est encore heureux : vive la diversité qui permet le foisonnement des idées. Nous ne vivons pas dans le monde d’Orwell.

 

Précepte N°2 : nous ne réagissons qu’à quelque chose qui nous a touché (d’une manière ou d’une autre). On ne réagit pas dans l’indifférence.

 

Précepte N°3 : si donc on réagit, c’est que cela touche à nos propres émotions. Si cette émotion est positive, nous aimerons ce ressenti. Si elle est négative, elle nous renverra vers de mauvais souvenirs, des souffrances passées… On se sentira agressé par le réveil de ces émotions. Et du coup…

 

Ainsi donc, réagissons-nous au quotidien. La nature humaine. Pas besoin d’être Freud ou un éminent psychologue pour comprendre ces évidences.

La vie est remplie de petites ou grosses blessures, de souffrances, d’épreuves difficiles à surmonter, et rarissimes sont les personnes qui ont vécu une vie de rêve de tous les instants. La vie est belle et, excusez du mot, salope à la fois. Tout autant qu’elle est généreuse, riche, foisonnante, incroyable (…), elle est injustice et inéquités (l’égalité est un leurre qui renvoie tout droit à un monde uniformisé et totalitaire).

Nous sommes tous des handicapés de la vie, éjectés à la naissance dans un innommable scénario à écrire, tel une roulette russe où les hasards de la vie viendront sans cesse bousculer la frêle structure que nous tentons d’écrire.

Pire, avec pour unique certitude, la fin de l’histoire. Notre condition humaine fascinante et insupportable à la fois.

 

Si le handicap mental ou le handicap physique sont une évidence dans les pages arrachées à notre scénario, on en oublie les handicaps sociaux et affectifs.

Et si le monde tourne comme il tourne, c’est parce qu’il est composé de milliards d’êtres blessés dans leur chair ou dans leur âme. Les handicapés sociaux et affectifs sont les blessés de l’âme. Qui, étant heureux, agresserait autrui ? Les prisons ne sont faites que de ces gens là. Le comportement boulimique, mégalomane et égoïste de Jeff Bezos (et autres pédigrees du même genre) ne sont que l’expression d’un individualisme revanchard, fruit de souffrances passées. Daesh, le conflit Israélo-palestinien et bien d’autres conflits entre peuples, ne sont qu’une succession de vengeances et revanches. Des générations marquées et incapables de pardonner les actes des générations passées, tant les blessures sont profondes. Le monde est une triste cour de récréation où « c’est l’autre qui a commencé ».

Du micro au macro. Du petit quotidien aux enjeux sociétaux et planétaires. De la poubelle agaçante que le voisin laisse traîner dans la rue à l’aigre défaite de notre club de foot favori, de la jalousie du succès de l’un au plaisir de la défaite de l’autre.

 

Ainsi, un professeur a craché sa frustration et ses blessures à un enfant qui ne faisait que s’exprimer dans une de ses rares excellences. C’est d’ailleurs exactement en ces termes que je lui ai répondu, entre quatre yeux, en lui demandant aussi où était son problème.

 

Je ne m’exprime pas ici pour faire une quelconque morale, mais juste inviter les uns et les autres à réfléchir à ces évidences, car personnellement, je ne comprends pas qu’au 21ème siècle, bien que l’humanisme ai fait des progrès colossaux en 50 ans (hélas au même titre que l’individualisme), notre humanité et sa gouvernance ne se résume pas à l’objectif fondamental et solidaire qu’est de réduire les handicaps de la vie de chacun : qu’ils soient physiques, mentaux, sociaux ou affectifs.

A ceux que la perspective d’un monde de « bisnounours » effraie, je rappellerai que l’âpreté et les accidents de la vie subsisteront et qu’il est donc impossible d’éradiquer la souffrance.

La concorde et le pardon sont les seules armes pour avancer.

La solidarité aussi.

Et le chantier planétaire est colossal, exaltant.

Aux mots « Liberté, Egalité et Fraternité », j’écrirais plutôt et dans l’ordre précis : « Fraternité, Equité et Liberté ». Fraternité dans la compréhension des difficultés de chacun, Equité qui permet à chacun d’être libre de se réaliser dans les limites de la collectivité. A ces conditions, nous pourrons être Libre.

 

Voilà les réflexions que m’ont amenées les critiques et les agressions (en général) sur les réseaux sociaux et ailleurs, mais surtout notre expérience avec Lou qui nous a obligé à faire table rase de tous les acquis, de toutes les logiques prédéfinies pour nous immerger dans la complexité d’expliquer le monde à un… extraterrestre.

La nécessité de revenir à des préceptes simples que la complexité du monde nous fait oublier et qu’il conviendrait de mettre au centre de toutes les préoccupations politiques.

 

PS :

- « ils ne savaient pas que cela était impossible, alors ils l’ont fait » (Marc Twain).

- Seule l’utopie a fait avancer le monde.

 

Luc Boland

« Le papa de Lou »

 

sur le même sujet :

- « le film de la vie » : https://www.facebook.com/luc.boland/posts/10158187905797371

 

Photo : Hools

 

 

 

 

 

 

 

jeudi 8 avril 2021

Lou ne pouvait pas gagner The Voice.

 



(par le papa de Lou)

Un jeune artiste de 22 ans, aveugle, sans odorat, porteur d’une forme légère d’autisme, ayant des tocs contre lesquels il se bat, avec une faible autonomie en lien avec tout cela, et vivant (pour la première fois) la pression et le stress d’un concours, devait-il gagner The Voice ?

La réponse est non.

 

Au-delà de son incroyable talent, de son don inné pour la musique, de la sympathie qu’il dégage et de son courage au quotidien, ses handicaps ne justifiaient en aucune manière le fait qu’il puisse prendre la place de Voix telles que Sonita, TK Russel ou d’autres candidats. Lou le disait lui-même, tant il admirait les prestations des autres talents. Nous étions dans un concours de performances vocales, pas dans une quelconque reconnaissance d’un prix ou de toute autre distinction honorifique pour le chemin parcouru.

 

Vous êtes des centaines de milliers à avoir découvert ou redécouvert notre singulier artiste, des milliers à avoir été touchés par sa sensibilité artistique, par l’émotion dans sa diction, par son grain de voix aussi. Tout simplement par son réel talent. Vous l’avez soutenu en votant en masse, le faisant franchir toutes les étapes jusqu’à la demi-finale dans l’espoir de le voir gagner.

Nous vous en sommes infiniment reconnaissant et en sommes profondément émus.

Vous avez laissé parler votre cœur pour un artiste imparfait mais vrai, pour un chanteur qui faisait monter les émotions parfois jusqu’aux larmes (à vous lire).

Certains d’entre vous, y ont vu l’occasion de faire gagner la différence, la combativité, le courage, la sincérité ou le naturel, les préférant au formatage médiatique. D’autres y ont vu en miroir leurs propres combats personnels contre l’adversité de la vie ; l’envie de faire « la nique », de montrer qu’on peut vaincre l’adversité, d’élever Lou en porte-drapeau des petites victoires quotidiennes tenues à l’ombre des médias.

D’autres encore, y ont vu une reconnaissance de notre chemin parcouru avec Lou.

Si tout cela est infiniment touchant et légitime, cela ne justifiait pas que dans ce cadre, des artistes remarquables se voient éliminés sur d’autres considérations que celles de la performance vocale.

 

Nous sommes heureux et fiers de l’aventure.
Nous sommes infiniment fier de Lou, de la belle personne humaine, de ses talents artistiques hors normes et du chemin parcouru par un p’tit gars dont une majorité de professionnels ne voyait qu’un centre d’hébergement pour handicapé comme avenir.

Nous venons de loin, de très loin avec Lou et ce parcours n’est pas fini.

 

Lou n’est pas LA voix, The Voice. Nous y sommes allés à sa demande et compte tenu de l’annulation de tous ses concerts suite au confinement. Son envie, son besoin de se produire sur scène le démangeait.

Compte tenu de la pression liée à un tel concours, il a (hélas) découvert le stress et la fatigue du rythme effréné d’une telle compétition qui se sont ressentis dans les prestations live, alors qu’il maîtrisait son sujet lors des répétitions. Mais peu importe et vive « l’éloge de la fausse note » qui rend les choses vivantes.

Et puis, on peut ne pas aimer la musique, le style ou les prestations de Lou (heureux qu'encore tous les goûts soient dans la nature).

Mais face à l’immense soutien d’un nombre fou de personnes qui apprécie l’artiste, nous somme heureux aussi de voir combien bat encore le cœur de l’humain dans ce monde du paraître et de la… compétition. Tout cela est au final réconfortant !

 

En commençant The Voice, nous n’imaginions pas arriver jusqu’à la demi-finale. Nous pensions surtout que la fin du jeu correspondrait avec le déconfinement que nous espérions tous au printemps et le retour des concerts. Ce putain de virus en a décidé autrement tout comme hélas, il a empêché les candidats à l’émission de vivre pleinement le contact et la rencontre avec les mesures sanitaires en place. C’est peut-être l’unique déception.

 

L’avenir est donc une grande inconnue.

Non seulement quasi aucun concert n’est programmé, mais l’encombrement à la réouverture des salles risque bien de ne lui laisser aucune place.

 

Si l’artiste et la personne vous ont séduit, vous pouvez chacun contribuer à le/nous soutenir, à le faire connaître.

Vous pouvez découvrir son univers en acquérant son premier album « Je vous kiffe » (https://loub.be/boutique/ , mais aussi dans les Fnac et Médiamarkt belges, les plateformes en ligne, ou mettre ses titres dans vos playlists de Spotify etc.).

Vous pouvez contacter les radios pour demander qu’enfin son titre grand public « Qu’est-ce que l’amour » soit diffusé (https://www.youtube.com/watch?v=NYLFbvUgFJ0 ).

Vous pouvez aussi découvrir le chemin parcouru avec le documentaire « Lettre à Lou » ((https://loub.be/boutique/).

- Vous pouvez suivre les aventures de Lou en vous abonnant à sa page : Lou B.

Enfin, allez vous promener sur sa page You Tube de Lou pour découvrir toutes les facultés musicales singulières de Lou (https://www.youtube.com/channel/UCYBQPSCV4EUXTypisVhIWtw ) ou revoir la playlist de ses prestations de The Voice sous ce nouveau regard (https://youtube.com/playlist?list=PLikDLmNUWBxmqrG0vePAeTIpb2u-RrBsA).

 

Reste enfin à espérer que l’industrie musicale verra le réel potentiel de notre artiste hors normes et que l’un ou l’autre artiste de renom nous tendra la main, car moi, son papa, ai atteint mes limites en ces domaines.

 

En conclusion, notre histoire avec Lou appartient à la Vie.

On ne peut taire cette folle aventure... Car Lou est universel et le monde d’aujourd’hui (plus encore qu’hier) a besoin de « Lou(s) ».

Et pour employer le néologisme de Lou, vos soutiens nous ont « stchieffé » à donf ! ;-)

Nous vous envoyons toute notre énergie en ces temps difficiles.

Merci, merci, merci !

(Et nous remercierons très bientôt certaines personnes sans qui tout cela aurait été impossible).

 

Luc Boland

(communément appelé « Le papa de Lou »)

Claire Bailly

(l’indispensable maman, la grande intendante)

 

PS : les bénéfices du CD de Lou et du DVD sont intégralement versés à la Fondation Lou qui gère son avenir.

 

mardi 6 avril 2021

Lou B. @ The Voice Belgique

Quoi qu’il advienne après les duels de The Voice, nous sommes déjà infiniment fier de :
notre « gamin »,
notre fils,
notre p’tit gars,
notre Chouchounet,
notre Loulou,
notre Loulounet,
notre Roudoudoudounet d’amour,
notre Lou,

mon pote,
mon poto,
mon crétin, mon connard, mon enfoiré, ma petite… (et pire encore lorsque nous gouaillons en nous donnant des airs de loubards pour se marrer un coup et tordre le cou à l’interdiction des gros mots),
mon Pulchien, mon Putravache, mon Porquignol, mon Porquel Qua Mertch, mon Crachitiste (autant de gros mots imaginés par Lou durant l’enfance où il inventa le monde imaginaire du peuple des Kirkaïes et la langue du même nom),

notre musicien,
l’Artiste,
Lou B
notre extraterrestre,
notre ovni,
notre oreille de Moscou,
notre imitateur,
notre humoriste,

notre subtil,
notre tendre,
notre câlin,
notre infiniment gentil,
notre hyper sensible, notre battant, notre peureux, notre courageux,
à la confiance absolue, aveugle,
Lou, ou tout simplement la très belle personne que tu es.

Tu y vas la fleur au fusil, pour le plaisir, pour apprendre, pour partager ton amour infini pour la musique.
La gagne n’est pas de ton monde.
Et tu prends ton pied.

Quoi qu’il advienne donc, l’aventure continuera.
Ce que tu as gagné là, est déjà immense.

Claire, Luc, tes soeurs et la tribu autour de toi.

RDV. Mardi 9/3 à 20h20 sur RTBF La Une ou Auvio – Lou B. aux lives de The Voice Belgique

Photo :
hools

#thevoicebelgique #thevoicebe #loub #louboland
Voir moins

vendredi 19 mars 2021

Hé mec, Tu n’es pas « The Voice » !

 

Hé mec,
Tu n’es pas « The Voice » !
Si tu passes le cap du prochain live de The Voice, on peut dire qu’on se sera préparé aux critiques, aux jalousies, à la tristesse infinie des âmes blessées.
Deux semaines qu’on en discute avec toi. C’est déjà arrivé par le passé*. Tout va bien. On est blindé**.

T’as pas la voix la plus puissante, la plus grave ou la plus aigüe, tu as ta voix, ta voie. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Et heureusement que tous les goûts sont dans la nature.
Tu n’es pas le meilleur, le plus fort ou le plus intelligent. Tu es toi, avec cette âme musicale hors du commun.
La perfection (cette quête de l’égo) n’est pas ton fort.
Toi, c’est juste le plaisir du partage, de l’émotion à chaque instant.
Tu n’es pas « The Voice ».
Comment comparer une soprano à un baryton, des pommes ou des poires…

The Voice n’est qu’un concours, une formidable vitrine pour de nombreux artistes en devenir dans un milieu où il n’est pas facile de percer. Il faut être à la bonne place au bon moment. De la chance, de l’alchimie, des rencontres, des coups de pouces, du parrainage, bref…
The Voice est un jeu où le public choisit sa « Voix », donne le « La », selon ses goûts et ses émotions, à la majorité. Le vainqueur est juste le reflet d’une époque, d’un instant, ni meilleur, ni moins bon que les autres : l’alchimie une fois encore entre une voix, une personnalité.

Qu’importe donc qu’on gagne ou pas, tu as déjà gagné au vu du chemin parcouru.
Donc, mon Lou B, prends une fois encore ton pied.
On va encore les surprendre.
Et que le public des votants et le coach fassent leur choix, en toute liberté et selon leurs critères.

Luc Boland

vendredi 12 mars 2021

«Ce n'est pas parce qu'on est différent qu'on est con» ( Lou B. . @The Voice)

Contexte :
BJ Scott à Lou à The Voice: Est ce que ça ta plu de faire cette chanson ?
Lou : Bien sûr ! Je kiffe cette chanson. Ce côté un peu (la chanson) : « il faut changer la normalité, la norme ».
Et de rajouter : Ce n'est pas parce qu'on est différent qu'on est con.
Et moi de me marrer et pour cause…
 
 
 
Explications :
Lou n’ânonne pas les paroles qu’il chante. A chaque chanson, nous avons des discussions sur le sens de celle-ci. Dans le cas présent (Muse « Butterflies and hurricanes »), Lou y a vu le besoin de changer le monde, eu égard à la crise du Covid, au dérèglement climatique, aux extrémismes grandissants… à la stigmatisation et au racisme.
Et c’est sur ce dernier point qu’il a voulu mettre l’accent dans son intervention. Lou ne supporte pas le racisme et le regard porté sur les « handicapés ». Il adore la différence, toutes les différences qui sont pour lui autant de saveurs de la vie. Etant aveugle, il ne voit pas la couleur de peau, la corpulence etc. et n'a donc aucun à priori, que du contraire : chaque accent, chaque tic de langage sont pour lui une saveur qui lui permet de distinguer chaque personne. Il détecte donc le moindre accent, la moindre particularité dans le phrasé ou les expressions de l’autre. De la même manière que nous pouvons savourer la diversité physique (que le monde serait triste si nous nous ressemblions tous physiquement), Lou se nourrit de ces moindres détails.
Enfin, il connaît mon engagement à propos du handicap et a fait sienne mes propos.
De manière plus personnelle et « intellectuelle », j’aurais plutôt dit :
La différence est le miroir de nos peurs face à l’altérité.
L’incapacité est le reflet de nos valeurs.
CQFD
😉
Les paroles de la chanson :
Change,
Tout ce que tu es
Et tout ce que tu étais
Ton numéro a été tiré
Les combats et les batailles ont commencé
La revanche viendra sûrement
Tes périodes difficiles sont devant toi
Le meilleur,
Tu dois être le meilleur
Tu dois changer le monde
Et utiliser cette chance d'être entendu
Ton heure est venue
Change,
Everything you are
And everything you were
Your number has been called
Fights and battles have begun
Revenge will surely come
Your hard times are ahead
Best,
You've got to be the best
You've got to change the world
And use this chance to be heard
Your time is now
(Muse - Butterflies And Hurricanes (Papillons Et Ouragans))
 

 

mercredi 17 février 2021

Le fil(m) de la vie

(Réaliser un film ou faire un enfant…)

Je voudrais réaliser le film imaginé dans ma tête. Il sera l’œuvre de ma vie, mon « enfant ». Je rêve que le moindre détail atteigne la perfection des images que je m’en suis faites. Je voudrais le meilleur et j’espère qu’il sera apprécié par le monde entier.
L’histoire me semble bien bâtie et le projet solide, plein de promesses, mais je dois m’en remettre à la collaboration avec un scénariste qui l’écrira et longue sera la gestation pour qu’enfin il naisse.

Lorsqu’un enfant est conçu avec l’ambition de l’amour, tout parent l’imagine dans le même esprit. Avant même sa naissance, il sera une image rêvée, le reflet du bonheur, la projection d’un film avec une “Happy End”.

Si concevoir un enfant revient à s’en remettre à la grande loterie de la vie, concevoir un film revient à s’en remettre à la confiance placée en la qualité de chacun des intervenants et à ce qu’ils seront prêts ou à même de vous donner : du scénariste au producteur, des acteurs à chaque membre des équipes et à chaque étape.
Dans la réalité de ce long processus, il est rare d’obtenir toutes les conditions rêvées. Un film se compose tout au long de sa réalisation. Des obstacles et handicaps apparaissent souvent. Que ce soit un scénario décevant, un comédien espéré que l’on a pas, des moyens techniques ou un nombre de jours de tournage insuffisants, des conditions climatiques capricieuses, etc. . Et puis, il y a toute l‘alchimie parfois incontrôlable d’une dynamique de groupe qui influera sur le bon déroulement des collaborations.
Le brillant et consciencieux réalisateur Terry Gilliam* ne me contredira pas.
Mais au final, la paternité me reviendra en qualité de réalisateur, qu’il soit donné réponse à toutes mes attentes ou qu’il faille composer avec de très nombreuses restrictions.
Et au final, le film m’apparaîtra imparfait.
J’y verrai tous les défauts. Tout ce qui n’a pu correspondre à celui gravé dans ma tête. Et les autres feront de même, sans chercher à comprendre que ces imperfections sont inhérentes à l’aventure de la conception. Je me sentirai responsable, presque « coupable ».
J’en oublierai la somme des innombrables petites « réussites », les scènes bien faites, ou les exploits accomplis pour faire exister le film au mieux, au plus près de mes espérances. Je serai déçu et chaque impression négative d’un spectateur me déchirera les entrailles et me renverra vers une paternité qui n’était pas celle que j’avais imaginée et dont, aujourd’hui, je suis responsable.

Lorsqu’un enfant naît, atteint de déficience ou de différence mentale, le ressenti d’un parent n’est autre, hormis sans nul doute, qu’il ne maîtrise en rien le processus de procréation. Des pages entières du scénario sont arrachées. Des scènes entières, consciencieusement imaginées, sont supprimées. Le pire des scénarios est imposé.
Le diagnostic fait oublier que la naissance d’un enfant, qu’il soit atteint de déficience, de différence ou non, n’est que le début du processus de sa réalisation.
Si le début du scénario de la vie n’est pas celui que l’on avait imaginé, l’enfant reste tout autant une histoire en devenir et à écrire, un film à réaliser, à sa mesure.
Mais pour ce faire, il est impératif de trouver l’énergie pour se retrousser les manches, embrasser et s’approprier le “sujet” et par-dessus tout, de trouver, tout autour de soi, une équipe prête à vous aider à relever le défi.

Il m’est arrivé, durant ma carrière, de devoir diriger des films sur base de scénarios jugés très imparfaits pour ne pas dire plus... Je réalise combien sans aide, sans bonne volonté des équipes, il m’aurait été impossible de mener à bien ces aventures. Et de garder en souvenir l’incroyable épopée, quel qu’en soit le résultat, avec le plaisir et la fierté d’avoir essayé. Sans soutien et espoir, je n’aurais jamais trouvé l’énergie et la force pour tenter de faire simplement le meilleur film que je puisse faire et de me battre pas à pas pour lui.
De la même manière qu’il est impossible à un réalisateur de tenir tous les rôles, que ce soit physiquement ou compte tenu des compétences de chacun, de la même manière des parents ont besoin d’être entourés, aidés et soutenus.
Et puis, comment appréhender un film si l’on se focalise uniquement sur les problèmes, obstacles et autres aspects négatifs ?

Or le diagnostic, tel un verdict impitoyable, occulte trop souvent toutes les autres facettes de l’enfant, au point de faire porter à son cou l’étiquette de « handicapé », tel un carcan, qui masque toute ses richesses, toutes ses autres potentialités jusqu’à la négation de l’être.
Comment pourrait-on envisager un avenir positif lorsque l’exposé de la situation – le diagnostic – est présenté sous l’unique prisme de l’incapacité, de la déficience et leurs perspectives handicapantes ?

Lorsque mon fils est né et que le diagnostic fut posé quatre mois après sa naissance, il m’a fallu du temps pour appréhender ce scénario imprévu et en accepter les défis innombrables.
Il m’a fallu du temps pour me rappeler que le pire des scénarios peut engendrer le plus beau des films, que la qualité ne se mesure pas aux moyens mis à disposition, mais que pour cela, il faut réécrire et adapter l’histoire avec ce qui est imposé.
Il m’a tout simplement fallu du temps pour comprendre que la création, au même titre que la procréation, n’était pas une compétition ; que les jugements et valeurs sont des prismes pervers et variables selon l’angle choisi ; que seule la prétention égocentrique peut être critiquée voire jugée ; que le quotient intellectuel est une valeur construite selon une norme douteuse qui ne tient nullement compte des huit intelligences, de la faculté d’aimer et plus simplement... d’Etre.
Il m’a enfin fallu du temps pour comprendre que Lou n’était pas un handicapé, mais une personne unique et riche de sa réalité, avec ses difficultés liées à sa cécité et à sa différence mentale.
Seule l’incapacité de la société à lui permettre de vivre simplement sa vie dignement ou à soulager ses difficultés génère les handicaps.

C’est pourquoi il convient pour lui et pour toutes les autres personnes déficientes ou différentes, de leur donner la place qui leur revient : les mêmes droits, la même accessibilité et des moyens adaptés.
C’est pourquoi il est indispensable que dès l’annonce du diagnostic, la société offre à ces familles aides, soutiens et accompagnements, afin qu’une “équipe” puisse permettre à l’enfant différent et/ou atteint de déficience d’être l’acteur de son propre rôle.

La « déficience » est l’image de notre propre vulnérabilité.
La « différence » est le miroir de nos peurs face à l’altérité.
« L’incapacité » est le reflet de nos valeurs.
Quant au « handicap », il sera généré par notre manque de volonté à dépasser nos représentations et par notre propre incapacité à aider et soulager la personne déficiente, différente.

Luc Boland
Papa de Lou, artiste musical aux talents hors-normes, porteur du syndrome de Morsier,
Président de la Fondation Lou (Fondation Privée),
Président de la Plateforme Annonce Handicap
Fondateur de l’asbl EOP !, organisatrice de The
Extraordinary film festival


*Terry Gilliam : réalisateur de « Brasil », « Le Baron Munchausen » et de « Don Quichotte » dont le tournage sera arrêté suite à de nombreux incidents.

Liens :
Lou : https://loub.be/
La Fondation Lou (le syndrome de Morsier) : http://www.fondationlou.com/
La Plateforme Annonce Handicap : http://plateformeannoncehandicap.be/
The Extraordinary Film Festival : https://teff.be/

© Luc Boland

mardi 16 février 2021

L’indécence du bonheur ?

Je me suis souvent posé cette question : faut-il partager publiquement ses moments de bonheur sur les réseaux sociaux au moment où d’autres, si nombreux, souffrent (et particulièrement en cette période de pandémie) ?
Cela fait-il du bien aux autres de voir qu’on peut être heureux ou cela renforce-t-il tantôt la jalousie, tantôt le constat de son propre malheur ?
Suis-je dans le narcissisme ambiant ou vecteur d’un message ?

A titre personnel, cela fait bien longtemps que j’ai fait le choix de partager avant tout le bonheur, sans cacher les souffrances et malheurs occasionnels... mais avant tout le bonheur… et l’espérance. Certains penseront que j’ai de la chance, beaucoup de chance et c’est vrai : j’ai une compagne et complice de tous les instants, de belles grandes filles qui construisent leur vie, un fils porteur de handicap qui continue de progresser dans son autonomie même si celle-ci restera limitée ; je vis dans un pays en paix avec un sécurité sociale (qu’hélas on démonte), j’ai un toit, une petite maison confortable faite de mes mains, un jardin timbre poste mais où fleurissent mille roses que j’ai planté, la santé, un travail que j’aime où se déploie des engagements associatifs et militants qui donnent sens.
Inversement, je pourrais tout autant me lamenter sur tant de choses, tant de sacrifices liés aux handicaps de mon extraterrestre de fils, tant de rêves que je ne réaliserai jamais, faute d’une richesse opulente… et de temps.

Le confinement ? Cela fait 22 ans que nous le vivons d’une certaine manière avec le handicap, faute de ne pouvoir « sortir » ou nous déplacer à notre guise, faute d’invitations car « ce ne sera pas possible avec leur fils handicapé ». Combien de soirées, de fêtes, de spectacles, de films ou pièces de théâtre manqués…

Mes ambitions personnelles et mes rêves ? Si je n’étais pas trop mal parti dans ma petite carrière de réalisateur, j’ai compris son inadéquation avec les besoins spécifiques de Lou (la création artistique s’accommode difficilement avec des impératifs familiaux stables et elle nécessite une certaine forme d’égoïsme : aller au bout de son trip), mais en l’abandonnant, j’ai compris que la plus belle réalisation que l’on puisse faire est celle de réussir sa vie, d’en faire la plus belle des fictions.

Nous avons tous nos souffrances, nos blessures. La vie est ainsi faite, construite sur la condition humaine : une finitude insupportable… à moins de comprendre que ce que nous semons tout au long de notre vie nous survivra : nos enfants, nos réalisations, nos engagements. Une goutte d’eau, certes invisible aux yeux du monde, mais est-ce cela le plus important ? Les femmes et les hommes publiques paient cher leur intimité volée pour figurer dans les livres d’histoire. Leur bonheur et richesse sont souvent illusoires. Je l’ai vu tant de fois lorsque je côtoyais des « stars ».

Face aux obstacles de la vie, face au « Pourquoi » de l’injustice (Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait ? et ses multiples déclinaisons), il n’y a qu’une solution : le « Pour Quoi » (pour faire quoi). Comment vais-je rebondir, me reconstruire, faire « avec » ? Cela s’appelle la RESILIENCE et c’est LA clé de toute la vie avec celle du PARDON. Je ne peux souhaiter que la résilience à quiconque face à la mort, la maladie, l’échec amoureux, la perte d’un emploi, …

A la question de l’indécence du bonheur, je répondrai donc non, en ce qu’elle ne se veut pas ostentatoire, mais juste un regard sur les petits bonheurs simples de la vie que nous pouvons tous réaliser même dans la pire des situations, ou à tout le moins dans lesquels on peut se reconnaître dans nos aspirations légitimes.

A la question de le rendre public, ce sera cent fois, mille fois oui, car ce genre de discours est étouffé dans les médias sous prétexte que « les gens heureux n’ont pas d’histoires » et n’intéressent personne, ce qui est triplement faux : la quête du bonheur est une saga faite de hauts et de bas, elle est vibrante et vivante. En cela, elle peut intéresser les gens. Et il en va de même pour le partage des incroyables talents musicaux de Lou.
Le personnage de Roberto Benigni dans « La vie est belle » est en cela inspirant. Combien de fois, aujourd’hui encore, ne suis je pas occupé à prendre sa posture pour rassurer mon extraterrestre habité par des peurs irrationnelles ou bien réelles, telle que la mort.

« Il faut croire au bonheur, ne serait-ce que pour donner l’exemple » (Prévert)

Luc Boland
Communément appelé aujourd’hui « Le papa de Lou » et pour cause après 17 ans de partages de cette folle aventure sur le net et ailleurs. 😉

lundi 18 janvier 2021

Humour (Lou B. fait The Voice Belgique)

 


😂 « On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui » (Desproges)
Sur une idée du papa, l’approbation de Lou et la complicité amicale de Philippe Geluck.

mercredi 23 décembre 2020

Les anges musiciens (conte)


(Un petit « conte » pour remonter le moral des « troupes » en cette triste période et en guise de vœux pour une année nouvelle pleine de belles émotions et de réalisation de soi)

 

Les anges existent, mais on ne le sait pas. On ne les voit pas et donc on ne croit pas en leur existence.

L’iconographie populaire et les arts nous les ont toujours représentés avec des ailes et des auréoles, portant de longues chasubles blanches ou dans leur plus simple élément : nus et potelés.

Parmi eux, il y a les anges musiciens. On les voit jouant de la trompette, du luth, du violon, de la harpe ou de la flûte, mais rarement du piano. Quoi de plus normal puisque le piano fut inventé au début du 18ème siècle et trouvera sa forme définitive vers 1890, au moment même du déclin de la peinture religieuse.


 Difficile donc aujourd’hui de s’imaginer leur présence sous cette forme dans notre monde moderne, hyper technologique et rationnel.

Et pourtant ils existent bel et bien. L’avènement de l’Internet a permis aujourd’hui de confirmer leur existence, bien loin des clichés ancestraux.

Des anges tombés du ciel, au hasard de la vie. Ici et là.

Ils sont quelques centaines dans le monde, mais, à ma connaissance, seulement une dizaine que l’on peut vraiment qualifier d’anges musiciens.

Ils ont quatre, six, vingt ou vingt-cinq ans.

 

Sans doute en avez-vous déjà rencontré sans vous en rendre compte.  Vous les avez peut-être déjà vu sur scène, à la télévision ou lors de concerts. On les reconnaît par leur balancement presque métronométrique lorsqu’ils jouent de leur instrument. C’est l’instant où ils entrent en communication avec la musique, la vie. C’est l’instant où ils vous ouvrent le cœur de leur monde mélodique.

On les reconnaît aussi par l’incroyable expressivité de leur regard, sans aucun mimétisme, puisque ils ne voient pas la lumière.

 

Ils s’appellent*** Lou, Rex, Kodi, Avett ou encore Anton. Ils sont disséminés un peu partout dans le monde. Le piano est leur meilleur ami, mais aussi la guitare ou les percussions. Quant au chant, il est le prolongement de leurs émotions.

Ils se produisent régulièrement en public ou sur des plateaux de télévision, désarmant les cœurs les plus durs. Sans faire de bruit et sans que personne ne s’en émeuve, l’addition de leurs prestations musicales compte plus d’une centaine de millions de vues sur les réseaux sociaux.

Ils cumulent des capacités musicales qui vont de l’oreille absolue à la transposition instantanée de n’importe quel morceau de musique, d’une mémoire musicale prodigieuse à la capacité de composition immédiate.

Mais il y a aussi des anges moins médiatiques : Guillaume près de Toulouse (percussionniste et chanteur), une autre Lou à Bruxelles et la jeune Julia dans sa favela du Mexique, portée à bout de bras par son institutrice.

Par un besoin viscéral et par plaisir, toutes et tous chantent, jouent d’un instrument et s’abreuvent des sons de la vie. La musique leur est vitale, comme boire ou se nourrir, et partager cette passion avec les autres l’est tout autant. La musique rythme leur vie quotidienne, plusieurs fois par jour.

Certains d’entre eux ont aussi le don pour les langues. Simple logique puisque les langues sont une forme de musique.

 

Si vous les rencontrez un jour, vous découvrirez aussi le sens profond de la définition de l’Amour que l’on associe aux anges : leur confiance aveugle lorsqu’ils vous ont apprivoisé, leur profonde sincérité sans filtres, leur gentillesse avenante, leur soif de tendresse et de câlins, leur absence de calcul, de faux-semblants, mais aussi leurs peurs parfois irrationnelles face à notre monde qu’ils ont du mal à appréhender et pour cause : derrière leur visage angélique, ils ne sont pas comme nous. Ils sont privés de la vue, souvent de l’odorat, mais aussi dépourvu d’une part structurelle de leur cerveau* qui semble expliquer pourquoi ils aiment tant vivre dans l’émotionnel et la musique, voler loin, très loin au-dessus de nos contingences matérielles et rationnelles.

 

Derrière ces anges, il y a des parents qui se sont retrouvés sans aucun mode d’emploi, ne comprenant pas pourquoi la loterie de la vie leur avait déposé cet enfant si semblable aux autres, mais si différent. Des anges au préalable peureux, méfiants, paressant dans le monde des sons, déconnectés de notre réalité. Des parents complètement isolés face à la méconnaissance de ce que la science s’est contentée de qualifier de « syndrome », sans autre investigation.

Mais l’incroyable s’est produit : à des milliers de kilomètres les uns des autres, comme guidés par la même révélation, ils ont pansé les plaies, retroussé leur manche, détecté ou découvert ces capacités hors normes et porté à bout de bras ces anges vers leur accomplissement, en apprivoisant leurs peurs, leur enfermement dans leur monde, leur autisme diront certains.

Ainsi, des parcours de vie hors normes se sont répliqués sans modèle, sans savoir qu’ailleurs, de Dayton à  Brookline, de Mexico à Lake Elsinore (CA), de la Californie à la France, de Bruxelles à Middelton, naissaient des anges musiciens ayant des besoins spécifiques méconnus de la médecine et de l’éducation.

Internet a permis de les identifier et de révéler leur existence. Les moyens de communications mondialisés leurs permettent aujourd’hui de se reconnaître et pour certains parents de pouvoir occasionnellement partager entre eux leur singulières expériences.

Si je vous dévoile aujourd’hui l’existence de ces anges musiciens, c’est tout simplement parce qu’il en existe sans doute bien plus que ceux que j’ai pu identifier. Mais tous n’ont pas atterri dans un vivier d’amour, de tolérance, d’ouverture à la différence, ou dans des conditions sociales et matérielles qui ont permis à leurs parents de mettre en place un accompagnement adapté à leurs besoins, car accompagner un ange musicien est un combat de tous les instants contre les prérequis, la norme et les règles.

Si je vous raconte cette histoire,  c’est parce qu’il existe en chacun d’entre nous une part d’ange, un talent, une aptitude que le « formatage » de la société a mis sous l’éteignoir. L’humanité a toujours jaugé l’intelligence humaine en termes de logique et de linguistique, basant l’enseignement sous ces deux seules compétences. Or nous disposons tous de huit formes d’intelligence** (l’intelligence linguistique, logico-mathématique, visuelle spatiale, intra-personnelle, interpersonnelle, corporelle kinesthésique, musicale et naturaliste). Chacun de nous excelle dans un ou plusieurs de ces domaines et rencontrera bien des difficultés dans d’autres. Il convient donc à chacun de trouver sa part d’ange pour s’épanouir dans la vie, mais il faut pour cela repenser nos propres jugements sur la définition de l’intelligence.

 

Si je vous partage tout cela, c’est parce que mon vœu le plus cher est que l’on change de paradigme face au Handicap, car en toute personne humaine, qu’elle soit en situation de handicap ou non, se cache la richesse d’une de ces huit intelligences.

 

Puisse le monde revoir ces valeurs. Puisse le monde accueillir et reconnaître ces anges musiciens, leur permettre de poursuivre leur soif de partager leur monde musical.

 

J’en finirai avec un vœux, un rêve absolu : permettre aux anges musiciens disséminés dans le monde de se rencontrer, de se rassembler lors d’un concert, de leur permettre de partager ensembles leur passion musicale pour leur plaisir et celle du public.

 

Luc Boland

Papa de Lou B. (ange musicien)

 

Addendum :

* La science a affublé les caractéristiques des anges musiciens d’un triste nom : le « Syndrome de Morsier »… ou «  dysplasie septo-optique » . Nom de code en anglais : SOD – ONH. La recherche ne s’intéresse pas eux car ils représentent environ 1 naissances sur 10 millions dans les cas décrits ici. Ils naissent aveugles ou malvoyants, souvent sans odorat, avec des problèmes hormonaux légers ou modérés qui fort heureusement se soignent, mais surtout avec un cerveau différent du nôtre. Ce  défaut structurel du cerveau (absence de septum pelucidum - la cloison qui sépare les deux hémisphère du cerveau - et parfois absence aussi du corps calleux) est peu ou pas investi par le monde des neurosciences qui ploie sous la complexité folle du cerveau.

 

** A propos des huit intelligences ou « intelligences multiples » : https://www.intelligences-multiples.org/intelligences-multiples2/les-8-types-dintelligences/

 

*** Découvrez ces anges musiciens :

- Lou :

prestation : https://www.youtube.com/watch?v=qu18l50dbKQ

site web : https://loub.be/

 

- Kodi :

prestation : https://www.youtube.com/watch?v=pDPdRYF7hTQ

site web : https://www.kodileerocks.com/

 

- Rex :

prestation : https://www.youtube.com/watch?v=cCF1xSgyKXg&t=47s

site web (FB) : https://www.facebook.com/Rex-Lewis-Clack-184911764774/?ref=page_internal

 

- Avett Ray :

prestation (Bohemian Rhapsody) : https://www.youtube.com/watch?v=IOrqLME1CFY

site web (FB) : https://www.facebook.com/avettray/

 

- Julia : https://www.youtube.com/watch?v=OtJgULtEcqM

 

- Anton : https://www.youtube.com/watch?v=e3S3lFYGZqw

 

- Guillaume : https://www.youtube.com/watch?v=Bphn0T70tuo

 

- Lou N. : https://www.youtube.com/watch?v=1Y7r-kmIKF0