Lou a préparé hier un cadeau pour la fête des pères.
Il a d’abord dessiné mon portrait au crayon, à l'aide de sa maman qui guidait légèrement sa main et l’aidait à situer les parties du corps déjà dessinées.
Il a ensuite écrit sur sa machine perkins un texte en braille de son choix.
Il m'a fallu le déchiffrer lorsqu’il me l’a offert aujourd’hui, sous ses éclats de rire et ceux de sa maman, tant je me plantais.
Le lent décodage dont je vous fais grâce disait ceci :
« Cher Papa,
Je te souhaite une bonne fête, je t’aime.
Je te promets d’être sage. Je serai autonome et je me débrouillerai tout seul, d’accord ?
Il ne me reste plus qu’à t’embrasser.
Bisou.
Lou. »
Une jolie manière d’évoquer la conclusion de toutes les grandes discussions, après les non moins grands conflits de ces derniers temps.
Et ce ne sont pas de simples et bonnes intentions qu’il m’a écrit là, car de toute évidence, au vu de son comportement, le bonhomme digère progressivement le sens de nos exigences.
Le lendemain de la « dernière guerre », il m’avait déclaré, tout fier et câlin, les mêmes propos que nous lui tenons, lorsque nous lui justifions nos colères mesurées :
- Je t’aime, papa. Et je sais très bien que quand tu te fâches, c’est parce que tu m’aimes. Tu as raison. Continue, papa. Je sais que tu fais cela pour m’aider et que tu n’aimes pas te fâcher. Que tu fais cela pour m’aider à grandir. Merci, papa.
T’inquiète, mon gars. Je suis pas prêt de relâcher la douce mais ferme pression.
Les progrès, c’est maintenant qu’il faut les faire.
4 commentaires:
C'est superbe, quel chemin magnifique... ça me touche beaucoup.
Bises à tous
Très, très beau ! Ca m'émeut, j'ai des larmes aux yeux de voir la maturité, lente mais certaine que Lou commence à avoir.
Lente mais certaine, Téréza. Jusqu'où... mystère. ;-)
Magnifique !
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