mardi 20 novembre 2012

Pourquoi la Jam de Lou ?

Lou offrira son premier concert le samedi 12 janvier 2013.
Il m’a semblé intéressant de vous partager les 3 raisons qui justifient “La Jam de Lou”.

1. Offrir un cadeau à Lou et à sa mesure.

Le moment est venu d’offrir à Lou son premier concert.
Cette idée de « La jam de Lou » ne date pas d’aujourd’hui, mais avec la vie qui est la nôtre, cela fait deux ans que ce projet était à chaque fois reporté.
Pour ceux qui connaissent Lou et l’ont déjà rencontré derrière un piano, il adore avoir un « public ». Non pour une quelconque notoriété personnelle – cela dépasse son entendement - , mais pour le plaisir d’être dans son élément et le partager avec les personnes présentes.
« Et tu connais ça… ? », « Et ça… ? », « Tu chantes avec moi ? » etc.
Depuis ses six ans, les réveillons, les fêtes ou repas avec des amis ont toujours été ponctués par une séance du « p’tit musicien» derrière un clavier.
Et puis, bien entendu, il y a toutes ces rencontres musicales qu’il a déjà faite avec différents artistes, qui l’ont ravi et qui sont à chaque fois des rencontres étonnantes dans leur immédiateté, leur qualité, même si Lou n’est pas un virtuose au sens strict du terme.
Par ailleurs, il n’y a pour Lou aucune différence entre le Pape, Barack Obama, Johnny Halliday ou  un clochard. Il ne connaît pas la timidité. Le concept de célébrité et de star ne l’impressionnent donc pas et il n’en tire en retour aucun orgueil. Aucun danger donc de le « pourrir ». Il n’est pas dans nos intentions non plus, d’en faire un animal de cirque, mais de lui permettre progressivement d’être le propre ambassadeur de sa réalité.
L’idée de cette Jam s’inscrit donc comme un cadeau que nous lui faisons et il en est ravi. Je ne peux qu’espérer qu’il en sera de même pour les audacieux qui nous rejoindront.
Ce sera une soirée étonnante et unique en son genre, (provisoirement) structurée tout d’abord par des duos au piano entre Lou et Marc Vella, Lou et Charles Loos, un trio piano, chant, violoncelle avec Julie Larousse et Kathy Adam, et peut-être encore d’autres duos ou trios avec l’un ou l’autre artiste. En entracte, Lou vous mettra peut-être au défi d’un blind test musical croisé : lui contre la salle. A vous de reconnaître un artiste ou une chanson qu’il jouera au piano, à lui de jouer l’air d’un artiste que vous lui soumettrez. Enfin, une jam générale terminera la soirée sur des grands standards de jazz, où différents artistes entreront dans les mélodies au gré du feeling de chacun.

2. Joindre l’utile à l’agréable.

Le moment est venu de faire la fête !
Fin novembre, la Fondation Lou aura six ans.
Six années qui ont vu le développement de nombreux projets initiés bénévolement et pour la plupart dans un esprit d’intérêt général.
Parce que se battre pour le seul syndrome de Morsier dont Lou est porteur, au vu de son extrême rareté, n’a pas de sens. Parce que notre volonté est d’inclure Lou avec ses différences dans la société. Parce que je me suis moi-même engagé, suite aux nombreux témoignages reçus avec mon documentaire “Lettre à Lou”, à porter la parole de ces personnes anonymes.
C’est ainsi qu’est née la Plateforme Annonce Handicap et le Festival EOP! (aujourd’hui autonomes à la Fondation, même si j’en reste le porteur de projet).
Comme nous n’avons pu fêter les cinq ans de la Fondation, faute de temps (c’était au moment du festival EOP!), le moment est opportun !
3. L’aspect financier.

La vie est ainsi faite de tant d’engagements, que les années passent sans les moyens de réaliser tous les projets ambitieux qui nous habitent.

C’est ainsi que le projet d’une maison de vie à taille humaine pour Lou et d’autres jeunes adultes en situation de handicap reste à l’état de projet. Quand bien même Lou a 14 ans (seulement et déjà), un tel projet nécessite entre 8 et 10 ans de mise en œuvre, voire plus. Ensuite, cela a un coût : l’acquisition d’un bien immobilier, son adaptation aux pathologies des uns et des autres, le financement récurrent des charges et du personnel que les seules allocations d’handicapé ne peuvent couvrir.
A ce propos, la Fondation Lou n’ambitionne pas de réinventer la roue : de tels projets existent à Bruxelles et notre volonté est de nous associer à l’un d’eux.
Car il est clair que malgré ses incroyables progrès (alors que certains professionnels le jugeait dans un autisme « perdu »), Lou ne sera pas capable d’être totalement autonome et encore moins d’exercer un métier tel qu’on l’entend, étant donné sa spécificité mentale, où l’émotionnel et le (ré)créatif prennent le pas sur le rationnel.
Cette soirée, est donc l’occasion de poursuivre le financement  de la Fondation Lou dont les seules recettes actuelles sont les dons, la vente du DVD et de tels événements.
En dehors de subsides ou de fonds récoltés à des fins précises (L’aide à Richard en Haïti, …, la PAH et EOP ! par le passé), tous les revenus de la Fondation sont affectés à l’avenir de Lou.

3 commentaires:

Francis Bruyndonckx a dit…

Génial !

Anonyme a dit…

Depuis plusieurs jours je suis "heureux en dedans" à l'idée de vous rencontrer ce samedi au 140.
Que la Force et la Grâce soient avec Lou, avec vous !
Michel D.

Christophe a dit…

Puisse cette initiative faire progresser la fondation ainsi que la société.