Il m’a
semblé intéressant de vous partager les 3 raisons qui justifient “La Jam de Lou”.
1. Offrir un
cadeau à Lou et à sa mesure.
Le moment
est venu d’offrir à Lou son premier concert.
Cette idée
de « La jam de Lou » ne date pas d’aujourd’hui, mais avec la vie qui
est la nôtre, cela fait deux ans que ce projet était à chaque fois reporté.
Pour ceux
qui connaissent Lou et l’ont déjà rencontré derrière un piano, il adore avoir
un « public ». Non pour une quelconque notoriété personnelle – cela
dépasse son entendement - , mais pour le plaisir d’être dans son élément et le
partager avec les personnes présentes.
« Et tu
connais ça… ? », « Et ça… ? », « Tu chantes
avec moi ? » etc.
Depuis ses
six ans, les réveillons, les fêtes ou repas avec des amis ont toujours été
ponctués par une séance du « p’tit musicien» derrière un clavier.
Et puis,
bien entendu, il y a toutes ces rencontres musicales qu’il a déjà faite avec
différents artistes, qui l’ont ravi et qui sont à chaque fois des rencontres
étonnantes dans leur immédiateté, leur qualité, même si Lou n’est pas un
virtuose au sens strict du terme.
Par
ailleurs, il n’y a pour Lou aucune différence entre le Pape, Barack Obama,
Johnny Halliday ou un clochard. Il
ne connaît pas la timidité. Le concept de célébrité et de star ne
l’impressionnent donc pas et il n’en tire en retour aucun orgueil. Aucun danger
donc de le « pourrir ». Il n’est pas dans nos intentions non plus,
d’en faire un animal de cirque, mais de lui permettre progressivement d’être le
propre ambassadeur de sa réalité.
L’idée de
cette Jam s’inscrit donc comme un cadeau que nous lui faisons et il en est
ravi. Je ne peux qu’espérer qu’il en sera de même pour les audacieux qui nous
rejoindront.
Ce sera une
soirée étonnante et unique en son genre, (provisoirement) structurée tout
d’abord par des duos au piano entre Lou et Marc Vella, Lou et Charles Loos, un
trio piano, chant, violoncelle avec Julie Larousse et Kathy Adam, et peut-être
encore d’autres duos ou trios avec l’un ou l’autre artiste. En entracte, Lou
vous mettra peut-être au défi d’un blind test musical croisé : lui contre la salle. A vous de
reconnaître un artiste ou une chanson qu’il jouera au piano, à lui de jouer
l’air d’un artiste que vous lui soumettrez. Enfin, une jam générale terminera
la soirée sur des grands standards de jazz, où différents artistes entreront
dans les mélodies au gré du feeling de chacun.
2. Joindre
l’utile à l’agréable.
Le moment
est venu de faire la fête !
Fin
novembre, la Fondation Lou aura six ans.
Six années
qui ont vu le développement de nombreux projets initiés bénévolement et pour la
plupart dans un esprit d’intérêt général.
Parce que se battre pour le seul
syndrome de Morsier dont Lou est porteur, au vu de son extrême rareté, n’a pas
de sens. Parce que notre volonté est d’inclure Lou avec ses différences dans la
société. Parce que je me suis moi-même engagé, suite aux nombreux témoignages
reçus avec mon documentaire “Lettre à Lou”, à porter la parole de ces personnes
anonymes.
C’est ainsi qu’est née la Plateforme
Annonce Handicap et le Festival EOP! (aujourd’hui autonomes à la Fondation,
même si j’en reste le porteur de projet).
Comme nous
n’avons pu fêter les cinq ans de la Fondation, faute de temps (c’était au
moment du festival EOP!), le moment est opportun !
3. L’aspect
financier.
La vie est
ainsi faite de tant d’engagements, que les années passent sans les moyens de
réaliser tous les projets ambitieux qui nous habitent.
C’est ainsi
que le projet d’une maison de vie à taille humaine pour Lou et d’autres jeunes
adultes en situation de handicap reste à l’état de projet. Quand bien même Lou
a 14 ans (seulement et déjà), un tel projet nécessite entre 8 et 10 ans de mise
en œuvre, voire plus. Ensuite, cela a un coût : l’acquisition d’un bien
immobilier, son adaptation aux pathologies des uns et des autres, le
financement récurrent des charges et du personnel que les seules allocations
d’handicapé ne peuvent couvrir.
A ce propos,
la Fondation Lou n’ambitionne pas de réinventer la roue : de tels projets
existent à Bruxelles et notre volonté est de nous associer à l’un d’eux.
Car il est
clair que malgré ses incroyables progrès (alors que certains professionnels le
jugeait dans un autisme « perdu »), Lou ne sera pas capable d’être
totalement autonome et encore moins d’exercer un métier tel qu’on l’entend, étant
donné sa spécificité mentale, où l’émotionnel et le (ré)créatif prennent le pas
sur le rationnel.
Cette
soirée, est donc l’occasion de poursuivre le financement de la Fondation Lou dont les seules
recettes actuelles sont les dons, la vente du DVD et de tels événements.
En dehors
de subsides ou de fonds récoltés à des fins précises (L’aide à Richard en
Haïti, …, la PAH et EOP ! par le passé), tous les revenus de la Fondation
sont affectés à l’avenir de Lou.
3 commentaires:
Génial !
Depuis plusieurs jours je suis "heureux en dedans" à l'idée de vous rencontrer ce samedi au 140.
Que la Force et la Grâce soient avec Lou, avec vous !
Michel D.
Puisse cette initiative faire progresser la fondation ainsi que la société.
Enregistrer un commentaire