jeudi 15 août 2013

Aux innocents... (Lou la malice 49)

Régulièrement, Claire exerce Lou à la lecture du braille, même durant les vacances. C’est ainsi qu’il lit presque quotidiennement de une à trois pages d’une histoire en braille et qu’ensuite pour le récompenser, elle lui lui quelques pages d’une autre chouette histoire non traduite en braille.
Durant l’été, la seconde lecture se passe sur le banc de notre jardin de poche.
C’est ainsi que l’autre jour, une guêpe vint leur tourner autour.
- Ferme ta bouche, Lou, il y a une guêpe !
A ce signal, Lou obtempéra et se figea comme à l’habitude.
Mais la bête continua à tournoyer puis disparut derrière Lou.
L’ayant entendu se poser, Claire s’inquiéta :
- Mais où est cette guêpe ?
Elle se pencha derrière Lou mais ne vit rien.
- Elle est ici, maman !
Se redressant, elle découvrit l’insecte, coincé entre le pouce et l’index de Lou.
Sans hésiter et d’un coup sec, elle frappa les doigts de Lou pour expulser la guêpe.
 - Mais t'inquiète, elle est morte, maman !
- Comment ça "morte" ?
- Ben oui, je l’ai coupé en deux !
Force fut de l’admettre en retrouvant le cadavre dans le gazon : Lou avait sectionné l’animal en deux... sans se faire piquer.

Aux innocents les mains pleines.

5 commentaires:

Réverbères a dit…

Moi qui me suis fait piquer dans l'intérieur de la lèvre inférieure, il y a peu de temps, j'adore… et je réquisitionne Lou !

FM

Valérie C a dit…

Trop fort! Lou s'affirme et fonce, il a instinctivement trouvé comment dompter ces sales bêtes!! Décidément, on ne s'ennuie pas chez vous!!! ;-) Chaque jour est à inventer!

Christophe a dit…

On peut lire beaucoup de choses avec ses doigts. Le toucher ne serait-il pas un sens plus développer que la vue ? ...mais de là à couper une guêpe en deux !

Christophe a dit…

... un sens plus "développé" ... et non pas "à développer".

Christophe a dit…

Lire des histoires du bout des doigts, il y a là quelque chose de palpable. Ca me fait penser que, l'instant de lecture, l'aveugle est hors du temps, touchant les lignes de l'histoire. On est entré dans l'ère du virtuel : une chance qu'on peut encore lire des vrais livres pour sauver les meubles. Vivement que Lou nous raconte une histoire !