Là, mon fils commence à sérieusement me gonfler.
Non content de pas mal se débrouiller au piano et de pouvoir ainsi rencontrer des artistes, voilà qu’il voudrait aussi se mettre à la photo alors qu’il est aveugle :
(réalisé sur son iPod touch)
Et qu’a-t-il photographié ? Ça représente quoi ? C’est du grand n’importe quoi, comme le reste.
Sous prétexte d’être aveugle et d’avoir un schéma mental compliqué, « Monsieur » Lou prétend faire de l’ombre à son père ?
A chacun son domaine. A moi l’image, à lui la musique.
Déjà qu’il empiète dans cet autre domaine que j’affectionne au simple rang de mélomane…
A chaque fois que je mets à jour son Ipod touch sur mon ordinateur, je découvre ainsi des photos que « l’artiste » prend, lorsqu’il s’égare avec son appareil. Quelle présomption ! Quelle prétention !
Car l’adolescent s’affirme. Sous d’autres formes bien plus classiques.
Cela se jauge ferme depuis quelques mois dans la maison. D’autant qu’il n’est pas question de lui lâcher un centimètre de terrain. Que du contraire. Il nous faut profiter de l’affrontement déclenché par la partie adverse et détecter le moindre instant de faiblesse, pour modifier la ligne de démarcation et faire reculer les lignes fragilisées.
Une stratégie certes épuisante. Car une fois dans les lignes adverses, c’est le foutoir, le bordel, l’anarchie des émotions. Le peuple des peurs irrationnelles vous tombent dessus et vous oblige sans cesse à modifier la géostratégie, afin éviter l’émeute, l’insurrection, la panique générale.
Il faut sortir l’artillerie lourde : les orgues de Bèrlebus, comprenez : la grosse voix du papa ou de la maman qui rendent toute riposte impossible sous le feu nourri. Un fois l’ennemi replié dans ses tranchées, c’est l’envoi des émissaires ONUSIENS qui tentent d’amener à la raison la partie belligérante. Commence alors de longues tractations, argumentation, digressions, objections, observations, jusqu’à une paix précaire, car le conflit redémarre à la moindre occasion. Le bourge déborde d’énergie et de ressources.
L’instant et crucial et la guerre s’annonce longue.
Qu’il est dure de se faire violence, ne serait-ce verbalement.
Bref, mon fils m’énerve !
Il n’empêche, j’aime bien sa photo.
;-)
2 commentaires:
Je pense que Lou prend juste sa revanche: vous vous introduisez dans "son monde" pour le faire avancer, lui s'introduit dans le votre, le nôtre pour découvrir la vie pas à pas... Cela donne des rencontres parfois difficiles mais toujours belles car porteuses d'espoir! Tel père, tel fils, aviez-vous dit! ;-)
Attention, j'ai lu quelque part qu'Edouard Boubat dit : A l'instant de prendre la photo, je ne vois rien.
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